Pourquoi gardons-nous ces choses, parfois inutiles, pendant des années ?
Faire du tri dans nos affaires peut sembler anodin, mais pour beaucoup, c'est une tâche émotionnellement difficile, car se séparer de certains objets peut réveiller des peurs profondes qui nous freinent.
Dans cet article, j’ai eu envie d’explorer les principales peurs qui vous empêchent de faire du tri et de vous proposer des solutions pour vous permettre d’y faire face.
1/ La peur de manquer
Cette peur est liée à l'idée que l'objet pourrait nous servir un jour, même si ce jour semble improbable. C’est cette petite voix dans notre tête qui dit : "Et si j’en ai besoin plus tard ?". Le fameux « Au cas où ».
Par exemple, on garde un vieux chargeur d’un téléphone que l’on n’a plus, ou un vêtement que l’on n’a pas porté depuis des années, en se disant qu’il pourrait être utile à l’avenir.
Ma solution : demandez-vous quand vous l’avez utilisé pour la dernière fois et si vous l’utiliserez vraiment à l’avenir. Si la réponse est non, il est temps de laisser partir cet objet.
2/ La peur du vide
Se séparer d'objets peut créer une sensation de vide, aussi bien physique que psychologique. Nous avons tendance à remplir notre espace de choses pour nous sentir "entourés". C’est un peu comme si nos objets nous procuraient un certain réconfort.
Vous avez une étagère remplie de bibelots qui n’ont plus vraiment de signification pour vous, mais sans eux, la pièce vous paraît trop "nue". Vous les gardez simplement pour éviter cette sensation de vide.
Ma solution : transformez ce vide en opportunité. Imaginez à quel point il serait libérateur de faire de la place pour de nouveaux projets ou simplement pour respirer dans un environnement plus épuré.
3/ La peur du changement
Trier ses objets, c’est accepter que certaines phases de notre vie sont derrière nous. Les objets sont souvent associés à des périodes spécifiques de notre existence, et se séparer d’eux peut signifier accepter que nous avons évolué.
Vous avez encore vos affaires d’université (des cahiers, des livres, peut-être même des vêtements), même si cette période est loin derrière vous. Jeter ces objets revient à accepter que cette phase est terminée, ce qui peut être difficile.
Ma solution : plutôt que de voir le changement comme une perte, envisagez-le comme une évolution naturelle. Chaque objet auquel vous vous accrochez fait partie d'un chapitre passé de votre vie, mais en le laissant partir, vous faites de la place pour de nouvelles expériences et de nouvelles opportunités. Le changement n’efface pas le passé, il vous aide à avancer vers un futur plus aligné avec qui vous êtes aujourd'hui.
4/ La peur d’oublier
Les objets nous rappellent des souvenirs, des moments précis de notre vie. Se séparer d’eux peut créer une crainte : celle d’oublier ces souvenirs ou de perdre une partie de notre passé.
Vous gardez les tickets de concerts, les cartes postales et d’autres souvenirs de vacances ou d’événements marquants, car ils vous rappellent des moments précieux. Vous craignez que les jeter signifie oublier ces bons moments.
Ma solution : plutôt que de conserver ces objets en vrac, pourquoi ne pas les photographier ou créer un album numérique ? Cela vous permet de garder la mémoire de ces moments sans encombrer votre espace physique.
Rappelez-vous également que vous n’avez pas besoin d’objets physiques pour vous souvenir de cette époque. Vos souvenirs sont ancrés en vous, pas uniquement dans les objets. Ils continueront de vivre en vous, même sans ces possessions matérielles.
5/ La peur de trahir
Certains objets nous ont été donnés par des proches, et s’en séparer peut sembler être un acte de trahison envers la personne qui nous les a offerts ou qui nous les a légués. Cela peut être particulièrement vrai pour les objets hérités.
Vous avez une vieille horloge qui appartenait à un membre de votre famille, mais qui ne fonctionne plus et ne correspond pas à votre style. La jeter vous fait culpabiliser, car vous avez l’impression de manquer de respect à cette personne.
Ma solution : souvenez-vous que les souvenirs que vous avez avec vos proches sont dans votre cœur, pas dans les objets. Il est possible de se séparer de ces objets tout en honorant la mémoire de la personne.
6/ La peur du regret
C'est sans doute l'une des peurs les plus courantes. Lorsque vous envisagez de jeter un objet, cette petite voix intérieure surgit : "Et si tu le regrettais ?". Cette peur nous pousse à conserver des choses juste pour ne pas avoir à faire face au regret d'une mauvaise décision.
Vous gardez une paire de jeans trop petits en espérant qu’un jour vous pourrez les remettre. Chaque fois que vous pensez à les donner, vous craignez de regretter votre décision si jamais vous perdez du poids et qu'ils deviennent à nouveau utilisables. Pourtant, ils restent dans votre placard depuis des années sans être portés.
Ma solution : fixez-vous une règle, si vous ne l’avez pas utilisé depuis un an, vous ne le regretterez probablement pas. Faites confiance à votre jugement et acceptez que le regret est une émotion temporaire.
7/ La peur de se perdre
Parfois, les objets nous définissent. Ils sont une partie de notre identité, de ce que nous avons été ou de ce que nous aspirons à être. Se séparer d’eux peut donner l’impression que l’on perd une partie de soi-même.
Vous avez une collection de livres ou d'objets liés à un hobby que vous n’avez plus pratiqué depuis des années. Ces objets représentaient une partie importante de votre vie à un moment donné, et vous craignez que vous en séparer signifie laisser derrière vous cette version de vous-même.
Ma solution : souvenez-vous que nous ne sommes pas définis par nos objets, mais par nos expériences et nos valeurs. Si cette version de vous-même vous est chère, trouvez d'autres façons de la célébrer sans vous encombrer.
Conclusion
Le tri d’objets n'est pas seulement une question de logistique ou d'organisation, c'est une démarche émotionnelle qui peut être libératrice. En identifiant les peurs qui nous retiennent, nous pouvons mieux comprendre pourquoi il est si difficile de laisser partir certains objets. La clé est de reconnaître ses peurs, de les accepter et de prendre des mesures pour avancer, même si c'est un petit pas à la fois.
Astuce pratique : Commencez par une petite zone, comme un tiroir ou une étagère. Fixez-vous des règles simples, comme celle de ne garder que ce qui a un réel usage ou une valeur émotionnelle authentique.
Et vous, quelle peur vous retient le plus lors du tri de vos affaires ?
Je vous dis à très vite pour un nouvel article sur l’organisation et le rangement.